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Montréal, Québec, Canada
Depuis le 11 septembre 2005, je vis et je pense "un kilomètre à la fois". Je me suis demandé quel rêve il me faudrait réaliser avant qu'il ne soit trop tard. Dans mon enfance, ça me fascinait de voir des "mastodontes" circuler sur les routes. Je ne sais pas si je me disais qu'un jour je les conduirais, mais en 2005, oui. J'ai donc entrepris les démarches auprès du CFTR pour obtenir le certificat qui permet d'opérer ce genre de véhicule; tout en me fixant comme objectif de parcourir les routes de l'Amérique sur une distance de 1,000,000 de miles. Après la formation, j'ai décidé de m'y consacré pleinement en vivant dans mon "truck". Je vous dresse la liste des emplois qui m'ont mené jusque là: camelot, coupeur de viande, peintre en bâtiment, entrepreneur en peinture, garçon de table, échantillonneur, analyste en laboratoire, technicien-laborantin, directeur d'un centre de thérapie, concierge, et j'en oublie peut-être... J'ai aussi eu comme activité la représentation syndicale, la politique et la construction/rénovation de plusieurs maisons. Ah oui, je suis le père de 2 filles extraordinaires et le grand-père de 2 autres non moins extra...

1, 2, 3, partez!

On m'a dit qu'il faut être de son temps...
Après quelques hésitations, j'y suis!
Je veux partager avec vous mes idées, mes rêves, mes coups de coeur, mes coups de gueule et mes coups de pied au cul.
Vous me lirez et vous me donnerez votre opinion.
Bonne lecture...  Au plaisir...

jeudi 5 juin 2008

Danger...


Il était moins une...

Hier au soir sur l'autoroute I90 dans l'État de New-York, j'ai dû arrêter en catastrophe un autre camionneur qui s'endormait au volant.  Je le suivais depuis peut-être deux kilomètres et il me semblait évident que sa conduite était très erratique.  Gauche, droite, il m'apparaissait incapable de rester entre ses lignes.  Je pris tout de même le risque de remonter à sa hauteur pour voir qu'il cognait des clous ou sinon qu'il dormait carrément.  J'ai "tiré" mes flûtes, ce qui le fit sursauter.  Après avoir terminé ma manoeuvre de dépassement, je lui ai bloqué le chemin pour un arrêt complet.  Il n'était pas tard, peut-être 18.30h.  

Le monsieur, un ontarien, venait tout comme moi de traverser les douanes américaines depuis moins de vingt minutes.  Il m'expliqua qu'il avait trop mangé ce qui lui provoquait une somnolence.  BUZZZZZ!  ERREUR!  Je lui fit comprendre qu'il devait immédiatement arrêter de conduire avant de se tuer ou pire encore de tuer quelqu'un d'autre ou catastrophe, plusieurs autres personnes!  Même s'il me certifiait qu'il était en état de reprendre la route, je lui ai ordonné de me suivre jusqu'à la halte-routière six miles plus loin.  Ce qu'il fit en rechignant!  Et bien croyez moi ou non, il recommença sa conduite erratique derrière moi.

Je ne vous raconte pas cet événement pour me plaindre de ce camionneur.  Je veux simplement vous mettre au courant des risques de ce métier.  Cet homme, probablement un bon père et à la vue de ses cheveux blancs un bon grand-père, pour gagner sa vie et celle de sa famille, doit étirer quotidiennement ses heures de conduite.  Tous les camionneurs savent qu'ils le font illégalement, mais ont-ils d'autres choix?  Ils sont à la merci de tant d'aléa durant leur quart de travail et aussi à la merci de livrer aux heures prévues.  Au salaire que nous recevons pour notre travail, seul Dieu connaît la vérité de notre "log".

Est-il demeuré au rest-area ???...  Je l'espère...

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