Il y a 2 ou 3 ans, je déambulais nonchalamment dans les rues du Vieux Montréal. J'adore me promener sans but précis en appréciant l'architecture. Malheureusement, je constatais encore une fois qu'un des berceaux de l'Amérique française, n'avait de français que le nom de ses rues. J'ai dû entrer dans 3 commerces différents afin de trouver un commis qui comprenne ma langue, et ça avec beaucoup de difficultés. Mais passons puisque les politiciens nous affirment que le "fait français" s'améliore au Québec...
Sur une des rues, je passai devant un "indigent" qui tendait son vieux verre de carton pour récolter quelques sous des passants. À un moment donné, arriva un groupe de 5 "yoppies" discutant entre eux en anglais de l'acquisition de l'édifice de l'autre côté de la rue. Ces "hommes d'affaires" parlaient très fort et tout le monde pouvait très bien comprendre l'objet et les propos de leur discussion. Il est vrai que les rues étroites provoquent de l'écho. Ne se préoccupant pas de notre "pauvre homme" assis à leurs pieds, ils nuisaient sans équivoque aux bienfaiteurs qui devaient entrer dans le groupe pour déposer là un dollar, là un 25 sous dans le verre tendu par le "pôvre". La situation malheureuse perdura une bonne vingtaines de minutes, jusqu'au moment où le "quêteux" se tannant de se faire marcher sur les jambes par un groupe d'hommes qui l'ignorait totalement, leurs demanda calmement dans leur langue s'ils pouvaient le laisser gagner sa vie honnêtement. Ils furent tous surpris de son existence et de sa requête mais acceptèrent de s'éloigner en rechignant.
Ce midi là, sur cette rue là, je ne peux absolument pas vous dire qui "du mendiant" ou qui "des riches" étaient le plus à plaindre...
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